Dans les posts précédents, j’ai décrit comment utiliser l’Ecos pour contrôler son train et utiliser les contacts de rétro-signalisation via le bus S88.
Je vais maintenant décrire comment piloter les aiguilles.
Si vous avez tout suivi, j’ai motorisé mes aiguilles avec des moteurs tortoise. Et j’utilise un décodeur SwitchPilot de Esu.
Ces décodeurs, bien que très intéressant, ne permettent pas de contrôler directement un moteur tortoise ! J’utilise pour cela un petit montage électronique pour adapter la sortie et abaisser la tension.
Un petit test réalisé à l’aide d’une plaquette lab permet de valider le schéma.
Pour l’alimentation électrique, nous avons deux possibilités ; soit alimenter le décodeur en utilisant le signal sur les rails (le même que celui qui alimente le train) ; soit utiliser une alimentation externe. Pour notre test, ce n’est pas du tout important. Dans la solution définitive, j’utiliserai une alimentation externe.
Les moteurs tortoise sont équipés de deux inverseurs. Je vais en utiliser un pour réalimenter le coeur de l’aiguille (je détaillerai cela plus tard) et le second pour la rétro-signalisation « Railcom ».
En effet, le décodeur Esu possède en plus de ses sorties (pour piloter aiguilles, moteurs, passage à niveaux, leds…) autant d’entrées permettant d’avoir un retour d’information (feedback) afin de contrôler l’application de la commande.
Dans notre cas, nous contrôlerons que l’aiguille a effectivement bougé. Ce qui est fort utile dans un tunnel ou tout autre zone non visible.
En parcourant, les forums vous verrez que certains modifient leurs aiguilles. Pourquoi ? Comme nous venons de le voie le coeur de l’aiguille peut avoir deux polarités différentes. Or, les lames de la partie mobile (connectée au coeur) peuvent venir provoquer un court-circuit lorsqu’elles sont en contact avec le rail. En ce qui nous concerne, ce problème ne se produit pas avec l’utilisation des inverseurs du Tortoise. Toutefois, si vous souhaitez modifier vos aiguilles (pour avoir l’esprit tranquille), il existe deux solutions : soit ne plus alimenter la partie mobile, en coupant les petits fils sous l’aiguille ; soit en mettant un peu de vernis sur les lames mobiles.
La dernière étape est la configuration de la centrale. J’active tout d’abord le support de la fonction Railcom.
Puis dans la gestion des accessoires :
je déclare un nouveau module du type « magnétique ».
Attention le switchpilot possède 4 sorties et 2 sorties servo-moteurs ; par conséquent, il utilise 6 adresses. Via les CV du switchpilot on définit la première adresse pour les 4 sorties ; et la seconde adresse pour les 2 sorties servo-moteurs.
Lorsque la centrale nous demande l’adresse de notre module (ou plutôt l’adresse de la sortie du module connectée au moteur), elle nous demande le n-ième article. L’adresse apparaît à droite du champ de saisie et précise le numéro de la sortie.
Enfin, on peut tester le contrôle du moteur et donc de l’aiguille.
Pour terminer cet article, je me suis intéressé à la gestion des aiguilles à plusieurs moteurs ; notamment l’aiguille triple et l’aiguille à jonction double.
L’Ecos gère cela très simplement. Lorsque l’on déclare ce type d’article magnétique ; l’Ecos utilise l’adresse « A » que vous avez renseignée et automatiquement l’adresse « A+1 ».
Maintenant que tout est validé, on peut lancer la production…
5 réponses à Ecos & aiguilles